De près et de loin - Near and Far

 
 

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Pendant la pandémie COVID-19, nous avons dû mettre en pause notre programme de résidence à Imago. Nous avons donc décidé de rechercher de nouvelles façons d’échanger des idées et de connecter avec d’autres artistes graveurs. Dans l’esprit d’un échange postal, nous avons invité 24 artistes à créer une édition de 25 tirages au format carte postale. Les tirages créés ont ensuite été placés dans 25 petites boîtes qui ont ensuite été envoyées à chaque artiste participant. La 25e boîte restera dans nos archives chez Imago.

Les artistes participants sont Alisa Arsenault (Moncton, NB), Catherine Arseneault (Moncton, NB), Jacques Arseneault (Moncton, NB), Jennifer Bélanger (Moncton, NB), Rémi Belliveau (Memramcook, NB), Marjolaine Bourgeois (Moncton, NB), Geneviève Cadieux-Langlois (Longueuil, QC), Christine Comeau (Moncton, NB), Angèle Cormier (Moncton, NB), April Dean (Amiskwaciwâskahikan (Edmonton), AB), Andrea deBruijn (Sackville, NB), Carole Deveau (Moncton, NB), Amanda Fauteux (Sackville, NB), Frédéric Gayer (Moncton, NB), Mathieu Léger (Moncton, NB), Jacinthe Loranger (Montréal, QC), Patrick McFarlane (Moncton, NB), Blake Morin (Moncton, NB), Annie France Noël (Moncton, NB), Angie Richard (Moncton, NB), Richelli (Longueuil, QC), Laura Watson (Sackville, NB), Noëlle Wharton-Ayer (Québec, QC) et Caitlin Wilson (Moncton, NB).


During the COVID-19 pandemic, we had to hit pause on our residency program at Imago. We therefore decided to seek out new ways to exchange ideas and reach out to fellow printmakers across the country. In the spirit of a good-old mail art exchange, we invited 24 artists to create an edition of 25 postcard-sized prints. The prints created were then placed in 25 little boxes, and one was sent to each participating artist. The 25th box will remain in our archives at Imago.

The participating artists are Alisa Arsenault (Moncton, NB), Catherine Arseneault (Moncton, NB), Jacques Arseneault (Moncton, NB), Jennifer Bélanger (Moncton, NB), Rémi Belliveau (Memramcook, NB), Marjolaine Bourgeois (Moncton, NB), Geneviève Cadieux-Langlois (Longueuil, QC), Christine Comeau (Moncton, NB), Angèle Cormier (Moncton, NB), April Dean (Amiskwaciwâskahikan (Edmonton), AB), Andrea deBruijn (Sackville, NB), Carole Deveau (Moncton, NB), Amanda Fauteux (Sackville, NB), Frédéric Gayer (Moncton, NB), Mathieu Léger (Moncton, NB), Jacinthe Loranger (Montréal, QC), Patrick McFarlane (Moncton, NB), Blake Morin (Moncton, NB), Annie France Noël (Moncton, NB), Angie Richard (Moncton, NB), Richelli (Longueuil, QC), Laura Watson (Sackville, NB), Noëlle Wharton-Ayer (Québec, QC) and Caitlin Wilson (Moncton, NB).

Bourse Imago 2020 : W.W.? Frédéric Gayer

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Présenté du 22 janvier au 19 février 2021 à la Galerie Sans Nom.

Image: Mathieu Léger

Image: Mathieu Léger

L’atelier d’estampe Imago offre une bourse annuelle à un.e candidat.e qui a gradué.e du baccalauréat en arts visuels de Mount Allison University ou l'Université de Moncton dans les cinq dernières années. Cette bourse vise à encourager et appuyer les artistes estampiers de la relève en leur donnant l’occasion de continuer leur production artistique en estampe au Nouveau-Brunswick. L'atelier d'estampe Imago remercie Galerie Sans Nom pour sa collaboration dans le cadre de ce projet, ainsi que le Conseil des Arts du Canada, la province du Nouveau-Brunswick et la Ville de Moncton pour leur appui financier.

"Lors de mon séjour à l’atelier Imago commencé en septembre 2019 et obtenu grâce à une bourse offerte par l’atelier, j’ai eu l’idée de réaliser un travail sur le thème de la guerre ou plutôt des guerres du XXe siècle en général. C’est dans mes souvenirs d’enfance que sont remontés à la surface deux sentiments contradictoires. D’un côté, passionné de cinéma, je regardai avec plaisir des films de guerre, américains, français ou anglais, qui mettaient à l’honneur des guerriers, des résistants ou de simples quidams, qui par leur courage et leur dévouement pour leur patrie démontraient la victoire du bien sur le mal, des bons sur les méchants. J’avais par contre un autre son de cloche de la part de mes parents et grands-parents qui ayant vécu en direct la guerre, me parlaient de leur incorporation dans l’armée, leurs privations, le manque à manger, les bombardements incessants, enfin l’occupation de la France par les nazis, et me renvoyaient un sentiment de malaise profond qui ne m’a jamais quitté.

J’ai donc souhaité à travers des photographies d’archives trouvées sur le Net de réaliser des sérigraphies que je voulais à première vue esthétiques, colorées et simplifiées, mais qui montraient cependant dans un deuxième regard une certaine réalité troublante de la guerre. J’ai donc choisi de présenter une vingtaine de petites estampes, accompagnées dans le même esprit avec une grande peinture à l’acrylique de 7 pieds par 7 pour obtenir un impact différent sur le spectateur."

La Galerie Sans Nom est ouverte du mardi au vendredi de 9h à 17h. Seule une "bulle" à la fois dans la galerie. Les visiteurs doivent suivre les règles du Centre Culturel Aberdeen : le port du masque en tout temps, respecter les flèches et la distanciation sociale.

Visite virtuelle de l’exposition / Virtual tour of exhibit:


From January 22 to February 19 2021 at Galerie Sans Nom.

Imago Artist-run print studio offers an annual bursary to a candidate who has earned their Bachelors in Fine Arts from Mount Allison University or l’Université de Moncton within the past five years. This bursary enables young artists to continue their practice in contemporary printmaking in New-Brunswick. Imago extends its thanks to Galerie Sans Nom for their collaboration, as well as the Canada Council for the Arts, the province of New-Brunswick, and the city of Moncton for their financial support.

"During my one-year bursary at Imago, I had the idea of carrying out a series of work on the theme of war or, rather, wars of the twentieth century. It was in my childhood memories that two contradictory feelings came to the surface. On the one hand, passionate about cinema, I watched with pleasure war films, American, French or English, which highlighted honour of the warriors, resistance fighters or ordinary people, who by their courage and their devotion to their homeland demonstrated the victory of good over evil, of the good over the wicked. On the other hand, I had another story from my parents and grandparents who had lived the war directly, telling me about their incorporation into the army, their deprivation, the lack of food, the incessant bombardments, finally the occupation of France by the Nazis, which gave me a feeling of deep relentless unease.

Therefore, I created, through archival photographs found on the Internet, serigraphs, which, at first glance, are composed of a colourful and simplified aesthetic, but which nevertheless show in a second glance a certain disturbing reality of war. I chose to present twenty small prints, accompanied in the same spirit with a large acrylic painting of 7 feet by 7 to achieve a different impact on the viewer. "

The Galerie Sans Nom is open for viewing of the exhibition from Tuesday to Friday from 9 a.m. to 5 p.m. Only one "bubble" at a time can enter the gallery. Visitors must follow the rules of the Aberdeen Cultural Center: wearing a mask at all times, respecting arrows and social distancing.

Hekas Hekas... Carole Deveau et Patrick McFarlane

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Au printemps, plusieurs d'entre nous avons dû réfléchir à nos priorités, faire des changements, et affronter quelques vices qui ont fait surface. Confinés, nous avons vu le printemps arriver, et sans même le savoir, cette saison nous a redonné espoir. Maintenant, nous entrons dans une saison plus sombre. Cette exposition vous fournit un espace pour méditer sur les derniers mois. Et, afin de commencer l'hiver sans les fardeaux accumulés depuis le printemps, on vous offre une cérémonie sur le lâcher prise.

Originaire de Moncton, Nouveau-Brunswick, Carole Deveau a toujours aimé incorporer le public dans le processus de création en leur offrant la possibilité d'interagir avec ses oeuvres. Depuis 2012, Deveau commence à s'intéresser aux arts médiatiques à la suite de formations offertes par le Volet arts médiatiques du FICFA.

Patrick McFarlane est tatoueur et artiste originaire de Moncton (NB). Ses œuvres sont inspirées du mythos, l’occultisme et l’esthétique du folk art. Il travaille avec diverses médiums de création, telle l’impression, le collage, l’encre et la peinture sur papier.

Cette exposition est présentée dans le cadre du Volet Art Médiatique du Festival International du cinéma francophone en Acadie du 12 au 20 novembre 2020 entre 10h et 17h.

Vous pouvez aussi écouter une visite guidée de l'exposition avec Émilie Turmel et une entrevue avec Carole Deveau à partir de la marque de 19min10 ici: https://www.arteriel.ca/fr/episode-001

Image : Mathieu Léger

Image : Mathieu Léger


This Spring, many of us had to think about our priorities, make changes, and deal with some flaws that surfaced. Confined, we saw Spring arrive, and without even knowing it, the season gave us hope. Now we are entering a darker season. This exhibit provides you with a space to reflect on the past few months. And, in order to start the Winter without the burdens accumulated since Spring, we offer you a ceremony on letting go.

Carole Deveau, from Moncton, New Brunswick, has always loved to incorporate the public into the creative process by offering them the opportunity to interact with her works. Since 2012, Deveau has started to take an interest in media arts following training offered by the Media Arts Section of FICFA.

Born in Moncton, NB, Patrick McFarlane is a tattooist and artist. His work draws inspiration from mythos, magic, folk aesthetics and body adornment. He works with multiple mediums such as print, collage, mixed media and ink on paper.

This exhibition is presented as part of the Media Art Section (VAM) of the FICFA (Festival International du cinéma francophone en Acadie) from November 12th to 20th, 2020 from 10am to 5pm.

Images par Mathieu Léger

“Expérience spécifique d’une signification anormale” projet de commissariat par Alisa Arsenault

du 9 octobre au 5 novembre 2020.

from October 9th to November 5th 2020.

(English follows)

“Specific experience of an abnormal meaningfulness” Erika Adams, 2015.

“Specific experience of an abnormal meaningfulness” Erika Adams, 2015.

“Expérience spécifique d’une signification anormale. »

Alisa Arsenault

Parcourir les archives de l’imprimerie Imago, c’est comme voyager dans le temps à travers les pensées, les souvenirs et les interprétations du monde des autres. On peut s’y perdre, pendant de nombreuses heures, avec tant d’images à assimiler. 

Une seule estampe, une première sélection, a tout de suite attiré mon attention. Cette œuvre de l’artiste de renom Jennifer Bélanger est de Lizzie Borden. Lizzie Borden était le principal suspect dans le meurtre à la hache de ses parents en 1892. Elle a été jugée et acquittée de ces crimes. Cette sérigraphie porte une citation de Borden: “J’aimerais que l’un d’entre vous descende, je veux beaucoup vous voir”.

Ce portrait a piqué ma curiosité pour plusieurs raisons, la principale étant, je ne pouvais qu’à ce moment, me rappeler des portraits de célébrités hollywoodiennes, imprimés par Bélanger, les classant et expliquant son amour pour chacun d’eux. Ce projet même, Love, Jennifer, sur le moment, m’a semblé beaucoup plus léger que cette pièce particulière de Lizzie Borden. Alors qu’en fait, les deux évoquent un intérêt intense et un fandom envers les étrangers, ainsi qu’un sentiment de nostalgie et de solitude.

Le désir de comprendre les schémas de pensée, les instincts et les actions d’une autre personne est à l’origine de mes sélections pour ce projet de commissariat. Il en résulte un sentiment de mélancolie, de fantômes qui nous hantent car nous ne les avons jamais vraiment compris, malgré un intense désir de les comprendre. Mes sélections sont aussi pour la plupart des représentations de femmes. Des femmes qui sont peut-être hantées par elles-mêmes. Qui cherchent à mieux comprendre leurs propres pensées et processus. Qui recherchent les traces et les spectres qu’elles laisseront inévitablement derrière elles. 

Plusieurs pièces miniatures ont été sélectionnées. L’échelle de ces pièces est en résonance avec le personnel, l’intime et le privé. Leur contenu est également important. Le “Fat Cat” de Nancy Morin, La “Femme-poisson” d’Isabelle Ayotte, les empreintes de petits poils chassés d’un corps de Sam Kinsley. Tous semblent sacrés et personnels, tous sont également teintés de rejet.  

Une pièce d’Erika Adams créée en perforant un papier peau d’oignon se lit comme suit :  “Expérience spécifique d’une signification anormale.” La recherche de points communs au sein de notre cercle de pairs est habituelle. Cependant, l’interprétation des écarts et des différences, ou de ce qui rend la vie de l’autre “anormalement significative” peut être d’une grande valeur pour nous. Malheureusement, c’est une chose que les êtres humains font très mal et cela a souvent de graves conséquences. Malcolm Gladwell en parle avec beaucoup d’éloquence dans son livre “Talking to Strangers” : “Nous devons accepter que la recherche de la compréhension d’un étranger a de réelles limites. Nous ne connaîtrons jamais toute la vérité. Nous devons nous satisfaire de quelque chose de moins que cela... Parce que nous ne savons pas comment parler aux étrangers, que faisons-nous lorsque les choses tournent mal…Nous rejetons la faute sur l’étranger”. Avoir la capacité de se glisser dans la peau de quelqu’un et de ressentir qu’une bribe son “expérience spécifique” est ce qui m’attire le plus à ces artistes et leurs œuvres.   

Enfin, cet assemblage d’estampes est un rappel à la complexité du monde intérieur de chacun et surtout des façons dont une personne peut définir et délimiter de l’espace pour soi-même en isolement. Une représentation de ce qui peut remplir le cerveau lorsqu’on le laisse à la solitude et à la réflexion pendant des périodes prolongées. Comme je suis humaine et qu’il est dans ma nature de me retourner sur ce qui est une expérience partagée, je peux affirmer que cet isolement est une chose à laquelle nous avons tous été confrontés récemment en raison de la pandémie. 

Sur ce, je vous invite à explorer toutes les autres œuvres choisies dans ce montage, en examinant chaque pièce sous votre angle spécifique, tout en prenant un moment pour considérer l’angle possible d’autrui, créant ainsi une signification comme vous l’entendez.   

“Expérience spécifique d’une signification anormale” est un projet de commissariat par Alisa Arsenault mettant en valeur des estampes de la collection d’archives de l’Atelier d’estampe Imago. Alisa Arsenault détient un baccalauréat en arts visuels de l’Université de Moncton (2013). Elle a participé à plusieurs expositions de groupe et d’expositions solos au Canada. Son oeuvre, À Cheval, fait partie du parcours d’art public Images Rémanentes. Elle a récemment exposé, ainsi que réalisé une résidence de création de deux semaines, à la galerie d’art Beaverbrook dans le cadre de l’exposition Harbour de la commissaire Amy Ash. Cette exposition fait partie d’une série annuelle d’exploration de nos archives. Nous reconnaissons l’appui  du Département du Tourisme, Patrimoine et Culture de la province du Nouveau-Brunswick. Merci!

Images : Mathieu Léger

« Specific experience of an abnormal meaningfulness »

Alisa Arsenault

Going through Imago Print Shop’s archives is like time traveling within other people’s thoughts, memories and interpretations of the world. You can get lost there, for many hours, with so much imagery to take in. 

A single print, a first selection, caught my eye right away. This piece by veteran print artist Jennifer Bélanger is of Lizzie Borden. Lizzie Borden was the main suspect in the 1892 axe murder of her parents. She was tried and acquitted of these crimes. The print is inscribed with a quote by Borden “I wish one of you would come down, I want much to see you”.

This portrait peaked my curiosity for many reasons, the primary one being, I could only in that moment, recall portraits of Hollywood celebrities, printed by Bélanger, ranking them and explaining her love for each. That very project, “Love, Jennifer”, in my initial recollection of it, seemed much more light hearted then this print of Borden. However, both conjure intense interest and fandom towards strangers, as well as a sentiment of longing and loneliness.

The desire to understand another person’s thought patterns, instincts and actions is at the root of my selections for this curatorial project. The result is a sentiment of melancholy, of ghosts that haunt us for we never quite understood them and have always long too. My selections are also mostly representations of women. Women whom are perhaps haunted by themselves. Whom are seeking a better understanding of their own thoughts and processes. Whom are investigating the traces and spectres that they will inevitably leave behind. 

Several miniature pieces have been selected. The scale of these pieces resonates with the personal, the intimate, the private. Their content is also important. Nancy Morin’s “Fat Cat”, Isabelle Ayotte “Femme-poisson”, Sam Kinsley’s imprints of the tiny hairs she has discarded from her body. These all seem sacred and personal, yet they are also tinged with rejection.  

An Erika Adams’ piece created by perforating onion skin like paper reads; “Specific experience of an abnormal meaningfulness”. Seeking commonalities within our circle of peers is habitual. However, interpreting deviations and differences, or what makes the other’s life “abnormally meaningful” can be of great value to us. Unfortunately, this is something human beings are terrible at interpreting and with that often comes grave consequences. Malcolm Gladwell speaks of this with great eloquence in his book Talking to Strangers: “We need to accept that the search to understand a stranger has real limits. We will never know the whole truth. We have to be satisfied with something short of that…Because we do not know how to talk to strangers, what do we do when things go awry…We blame the stranger”. To have the ability to crawl within someones skin and experience even less then an ounce of their “specific experience” is primarily what draws me to these particular artists and their works. 

Lastly, this assemblage of prints speaks as an outburst of one’s inner world and how an individual defines and delineates space for oneself when in isolation. A representation of what can fill the brain when left to solitude and reflexion during extended periods of time. As I am human and it is my nature to turn towards what is shared experience, it can be stated that this isolation is something we all have recently been faced with due to the pandemic. 

With that, I invite you to explore all other chosen works in this assemblage, investigating each piece through your specific lens, whilst also taking pause to consider the lens of another and with that creating meaningfulness as you see fit. 

“Specific experience of an abnormal meaningfulness”, curated by Alisa Arsenault, features prints pulled from Atelier Imago’s archive collection.Alisa Arsenault holds a bachelor’s degree in visual arts from the Université de Moncton (2013). She has participated in several group and solo exhibitions in Canada. Her work, À Cheval, is part of the public art course Images Rémanentes. She recently exhibited and completed a two-week creative residency at the Beaverbrook Art Gallery as part of curator Amy Ash’s exhibition Harbour. This exhibit is part of an annual exploration of our vast archives. We acknowledge the support of the Department of Tourism, Heritage and Culture of the Province of New Brunswick. Thank you!